Ginny Tapley Takemori

Mayumi Inaba

On a cool summer evening in 1977, Mayumi Inaba hears a forlorn cry carried by the breeze off Tokyo’s Tamagawa River. She follows the sound to the riverbank and finds a newborn kitten only the size of her palm dangling from a fence, abandoned. Overcome by tender affection, she takes the cat back to the small apartment she shares with her husband and christens her Mii: so begins an ineffable bond.

Over the next twenty years, we follow Inaba, a poet and novelist by moonlight, as she pursues quiet, solitude, and a room of her own. Through it all, her cat, a fiercely independent creature in her own right, is her confidante and muse.

From the late Mayumi Inaba, a winner of the Kawabata Prize and the Tanizaki Prize, Mornings Without Mii is not just a love letter to companionship: it’s a poignant, searching meditation on the forces that enable us to connect, to create, and to build a life.

Mornings Without Mii

Tout a commencé avec la rencontre d'un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses grilles au grillage d'un collège près de Tôkyô. Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s'introduire dans la vie de l'auteur pour très longtemps. Mî va partager avec elle quatre-vingts saisons, la rendre sensible à l'odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie. Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d'une femme habitée par le désir d'écrire, qui tous les soirs égrenait sur le papier des choses qui apparaissaient, ou disparaissaient, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés. La naïve et craintive chatte va se transformer, avec la vieillesse, en une belle endormie, et sa maîtresse, presque sans s'en apercevoir, va devenir écrivain.

Vingt ans avec mon chat

Dans un paysage de mer et de falaises d'une beauté paisible, bien loin de Tôkyô, une femme en désaccord avec le monde entreprend la redécouverte d'elle-même et passe des jours heureux d'une grande douceur. En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle se laisse purifier par le vent, prépare des confitures de fraises des bois, compose des haïkus dans l'attente des lucioles de l'été, sillonne la forêt, attentive aux présences invisibles, et regarde la neige danser. Dans ce hameau au bord du monde, l'entraide entre voisins prend toute sa valeur, les brassées de pousses de bambou déposées devant sa porte au moment de la récolte, et les visites chaleureuses à l'atelier du miel de son amie Kayoko. Vingt-quatre saisons, c'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie.

Mayumi Inaba

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