Gérard Vallée

Canadian Corporation for Studies in Religion

Michel Despland

The history of the concept of “religion” in Western tradition has intrigued scholars for years. This important collection of eighteen essays brings further light to the ongoing debate. Three of the invited participants, W.C. Smith, M. Despland and E. Feil, has each previously written impressive books treating this subject; the last two acknowledged the impact and continuing influence of Smith’s work, The Meaning and End of Religion. An introduction and a recapitulation of Smith’s contribution as a scholar set the stage for a retrospective look at the published literature. Contributors then examine the transformation of words (the classical religio to the modern religion), particularities of religion in nineteenth-century France, Troeltsch’s concept of religion, the study of religion from an Asian point of view and the categorization of “World Religions.” The concluding essays elaborate contemporary anthropological, cross-disciplinary, semiological, deconstructive and psychoanalytical methodological approaches to the concept and study of “religion.” Exploring critically different aspects of the concept and study of religion, these provocative essays typically reflect the methodological pluralism currently existing in the field of Religious Studies. Of interest to scholars and students alike, this collection also contains a complete bibliography of W.C. Smith’s publications.

Religion Dans L'histoire

Louis Rousseau

Reliée aux rapides et profondes transformations socio-culturelles de la société québécoise des années soxiante, l'éclatement de l'hégémonie théologique dans le domaine de l'étude de la religion était déjà un fait accompli en 1972. La présent étude cherche à décrire et à comprendre l'évolution subséquente du nouveau champ des sciences religieuses québécoises tel que mis en oeuvre depuis lor par les enseignants et chercheurs qui animent les programmes des CEGEP et des universités. La situation québécoise se caractérise par la présence des traditions francophones et anglophones et celle des démarches théologique et de sciences humaines de la religion dans l'enseignement post-secondaire. Adoptant le point de vue d'une analyse des processus sociaux qui institutionalisent le savoir, cette rétrospective examine la morphologie des spécialisations mises en oeuvre, la composition et l'évoluation des programmes chargés de reproduire le savoir, les domaines de recherche privilégiés, les réseaux d'échanges savants utilisés pour la diffusion de nouvelles connaissances ainsi que l'organisation de la régulation et du contrôle de la circulation des produits intellectuels. Au terme il devient possible d'établir un bilan de santé de ce domaine du savoir permettant à ses acteurs d'en cerner les forces et les faiblesses afin de mieux entrevoir les stratégies de développement qui s'imposent.

Les sciences religieuses au Québec depuis 1972

Abordez la question du sacrifice avec un ethnologue, il verra aussitôt un large éventail de pratiques rituelles, allant du sacrifice humain jusqu'aux offrandes végétales, en passant par diverses immolations sanglantes. Parlez-en à un spécialiste de la morale, il verra des pratiques d'abnégation et un conflit entre égoïsme et altruisme. Discutez-en avec un théologien, il évoquera les doctrines de l'eucharistie et de la rédemption avant de se demander si le christianisme est vraiment une religion sacrificielle. Ce livre d'histoire montre comment le sacrifice est devenu l'objet de grands débats en France depuis 1520 jusqu'aux lendemains de la Première Guerre mondiale. A ceux qui en faisaient la louange se sont opposés ceux qui dénonçaient cette pratique. L'enquête touche donc à des problèmes de théologie et de morale, puis montre comment ces problèmes ont débordé dans la théorie sociale, politique et économique. En plus des oeuvres de grands penseurs, l'enquête utilise aussi le témoignage des arts et de la littérature. Revient toujours la grande interrogation : est-ce que la notion de sacrifice éclaire les enjeux profonds de la condition humaine, ou au contraire est-ce qu'elle obscurcit ces enjeux et fait obstacle à une bonne philosophie?

Michel Despland

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