Autofiction(s) et scandale
Depuis son invention par Serge Doubrovsky en 1977, le terme ‘autofiction’ a fait l’objet de vives controverses. Celles-ci ont été suscitées par le fait qu’au cours des dernières décennies de nombreux auteurs ont utilisé l’écriture autofictionnelle comme un moyen pour partager des détails explosifs de leur vie, tout en insistant sur une partie „fictionnelle“ indéterminée de leur oeuvre. L’interférence entre des stratégies narratives fictionnelles et factuelles, propre à l’autofiction, semble prédestiner celle-ci à la représentation et à la provocation du scandale. Ce volume rassemble des contributions qui éclairent la relation entre l’autofiction et le scandale d’un point de vue épistémologique, littéraire, historique et esthétique, et qui explorent la question éthique des limites entre l’espace public et l’espace privé. Die Rezeptionsgeschichte des 1977 von Serge Doubrovsky geprägten und seitdem stark polarisierendem Begriff der Autofiktion zeigt, dass autofiktionales Schreiben in den vergangenen Jahrzehnten von zahlreichen Autor:innen als Möglichkeit genutzt wurde, einerseits brisante Einblicke in ihr Leben zu geben, sich andererseits jedoch bei Bedarf auf einen nicht bestimmbaren „fiktionalen“ Anteil ihres Werks zu berufen. Die der Autofiktion zugrunde liegenden Interferenzen zwischen fiktionalen und faktualen Erzählstrategien scheinen die Autofiktion zur Darstellung und Provokation von Skandalen zu prädestinieren. Der Band versammelt Beiträge, die den Zusammenhang zwischen Autofiktion und Skandal aus epistemologischer, literaturgeschichtlicher und rezeptionsästhetischer Perspektive beleuchten und ethischen Fragen der Grenzziehung zwischen öffentlichem und privatem Raum nachgehen.