Les cinémas berbères De la méconnaissance aux festivals nationaux
Cet ouvrage est le premier à traiter l’ensemble de la production cinématographique berbère. Des histoires qui nous viennent des mythes, des récits de l’histoire contemporaine, des personnages dramatiques ou comiques, qui participent à la représentation et à l’auto-perception d’être « Imazighen/Berbères », sont présentés et analysés sous la plume de spécialistes et de jeunes chercheurs en études berbères. L’apparition des premiers films amazighs (berbères) a été tardive du fait de la méconnaissance du berbère par les États nationaux au Maghreb jusqu’aux années 1990. Cependant, des réalisateurs ont eu le courage de persévérer et, depuis quelques années, des films en langue amazighe (berbère) jouissent d’une reconnaissance internationale, comme pour La Maison jaune / Axxam awragh (2007) d’Amor Hakkar et Adiós Carmen (2013) de Mohamed Amin Benamraoui, tous deux primés respectivement au Festival international du film de Locarno (2007) et au Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier (2014). Les films primés participent de l’une des deux formes d’expression filmique en amazigh : les longs-métrages « grand écran ». La seconde modalité est celle des « films vidéo » en format VHS et VCD qui, bien que représentant une production très vivace de culture populaire, sont souvent maltraités par la critique journalistique. Les contributions de cet ouvrage explorent les films amazighs dans une perspective interdisciplinaire en fournissant au public des clés de lecture sur les recherches esthétiques et la construction identitaire qui sont au centre de la narration filmique, ainsi que sur les aspects sociologiques et économiques de la production. La question centrale posée est la suivante : « Peut-on parler de cinéma amazigh ? ». Cet ouvrage ouvre le débat.