Quand j'étais l'Amérique
«Pour faire le portrait d’un oiseau, peindre d’abord une cage avec une porte ouverte.» La citation de Prévert, placée en exergue, introduit bien ces nouvelles qui nous mènent à la rencontre de personnages solitaires, désaffiliés, qui cherchent à la fois la liberté et à s’unir au monde. La cage, ici, prend souvent les traits de la famille, pour des filles et des fils incapables de jouer le rôle qu’on souhaiterait leur voir jouer. Les traits de l’amour, aussi, pour des amants égarés dans les mouvements du désir. Qu’est ce qui unit les êtres? Qu’est-ce qui les sépare? L’auteure pose et illustre ces questions avec une formidable acuité.