Emile Zola

Henri Mitterand

Jean Borie

Paru en 1884, ce roman, qui est le douzième des ##Rougon-Macquart##, se situe entre ##Le bonheur des dames## et ##Germinal##. Il s'agit d'un livre assez sombre, qui décrit la lente déchéance des êtres (les Chanteau rongés par la maladie) et des choses (le village rongé par la mer). Brève préface (p. 9-31). Dossier en fin de volume: chronologie, notice, bibliographie, notes. [SDM].

La joie de vivre

Émile Zola

Près d'Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père. Sa présence est d'abord un surcroît de bonheur dans le foyer puis, autour de l'enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l'oncle Chanteau, la santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l'héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer. En 1884, lorsqu'il fait paraître ce roman largement autobiographique, le douzième des Rougon-Macquart, c'est pour une part ironiquement que Zola l'intitule La Joie de vivre. Car en dépit de la bonté rayonnante de Pauline qui incarne cette joie, c'est l'émiettement des êtres et des choses que le livre raconte. Après Au Bonheur des Dames, grande fresque du commerce moderne, c'est un roman psychologique que l'écrivain propose à ses lecteurs, un roman de la douleur où les êtres sont taraudés par la peur de la mort face à une mer destructrice.

La Joie de Vivre

Safiya 

Je me souviens du sentiment vif de torpeur qui m'a englouti juste après l'avoir terminé, l'ironie du titre m'a inconsciemment poussée à rester fidèle au titre de "Pauline", non pas "La joie de vivre".
La grâce habituelle accompagnant le récit de Zola ne faisait pas défaut, et le sentiment de familiarité m'avait guidée et aidée à aller jusqu'au bout de l'histoire de la remuer de fond en comble. 

Je la recommanderai d'une manière contraire à celle dont elle m'a été recommandée: Ceci n'est pas une histoire heureuse, c'est une histoire humaine ! D'ailleurs je confondais toujours la comédie humaine de Balzac avec les rougon macquart !

La joie de vivre

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