Antimanuel de littérature
Autant prévenir tout de suite le lecteur dont cet Antimanuel va absorber le week-end alors qu'il pourrait enquiller six saisons d'Ally McBeal en mangeant des pizzas, on ne va pas aller au plus simple. On va même tenter l'impossible : définir la littérature. Tâche que s'épargnent les manuels en vigueur, étonnamment. Le but n'est donc pas tant de corriger lesdits manuels, comme on corrige une copie ou un adolescent surpris devant un site porno, que de combler les trous. Dire ce qu'ils taisent par omission plus ou moins volontaire. Par là on ne pointe pas les coulisses de la littérature, l'inavouable arrière-boutique people de nos belles-lettres. Ce n'est pas l'envie qui manque mais, passé le récit des vacances de Musset sur un yacht prêté par Mauriac, ou les photos floues du voyage en Égypte de Perceval le Gallois avec Mme de Merteuil, on dispose de trop peu d'informations pour noircir trois cent douze pages.