Je boude
Le savoureux tandem que forment Jiji et Pichou, cette fillette espiègle qui ne fait pas un pas sans son " bébé tamanoir-mangeur-de-fourmis-pour-vrai", a vu le jour en 1978. Pour célébrer leurs 30 ans, Ginette Anfousse a repris ses pinceaux afin de remettre au goût du jour et de bonifier d'une dizaine de pages ces récits aux thèmes toujours très actuels. Interpellant directement ses lecteurs et faisant d'eux ses complices, l'héroïne partage en effet ses peurs, ses amitiés, ses querelles, ses bouderies et tous les événements, heureux et malheureux, qui rythment sa vie, reflet de celle des petits. Sous ce titre : la petite blondinette "boude parce que rien. [Elle] boude seulement parce que ... que." (p. 6-7) Une chose est certaine : si elle boude, ce n'est pas parce que tout va de travers depuis le matin. Non ... c'est plutôt qu'elle est punie pour toutes ses bêtises! -- Des aquarelles dynamisées par des coups de crayon un peu brouillon, qui rendent magnifiquement l'esprit vif et malicieux de la narratrice qui ne manque pas de verve, accompagnent le récit composé de courtes phrases bien rythmées aux mots judicieusement choisis. Un classique qui a conservé, après toutes ces années, sa fraîcheur et son humour. Les fans de la première heure seront peut-être nostalgiques des illustrations d'antan dont le trait tremblant et épuré, les couleurs plus vives et les décors moins travaillés mettaient davantage l'accent sur les mimiques de la fillette. [SDM].