Poing mort
Poing mort
Sous les saules pleureurs, des chats s'accouplent, griffent la terre et hurlent d'impuissance. Une femme garde les morts. Le cimetière s'agence en allées, en sections, en divisions. La nuit, munie d'une lampe, la femme parcourt les travées et s'arrête sur les lits de pierres. Entre les tiroirs de cendres, les chapelles et leurs petites niches, elle se souvient de son enfance : une fillette a fait vœu de cruauté. La femme fuit la vie qui déborde de rires. Les temps se mélangent. Les visiteurs des tombes se pressent à la grille pour la prière ou la petite histoire, et la mémoire crie, indécente comme le corps d'un enfant sous terre.
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léna @absencevorace1