Isabelle de Charrière

Isabelle de Charrière une correspondance au seuil du monde moderne

Ceci ne sont ni des querelles maritales ni des querelles d'amants. Comment font-elles pour �tre se vives? J'ai en ceci un air tr�s ridicule, mais tout en le sentant tr�s bien je vais mon chemin et dis ce que je pense... (8 novembre 1794)Il y a dans mon d�tachement de vous de quoi faire un des plus beaux attachements qu'on voie... (19 mars 1796)Souffrir fait trop de mal. Je semble dire une sotisse, mais non, car le mal que fait la souffrance ne finit pas avec elle. Elle laisse un �branlement, une irritabilit� g�n�rale et un certain chagrin sur les dures conditions sous lesquelles nous sommes admis � vivre... (21 mai 1797)Je n'ai jamais �t� de l'avis de M de Chaillet relativement aux animaux. Leur bonheur vaut bien la peine qu'on le d�sire et il est plus facile de l'obtenier que celui de l'homme, �tre si bizarre et si compliqu� que souvent on lui fait beaucoup de mal en voulant lui faire du bien... (21 f�vrier 1799)Lire et �crire change r�ellement l'existence de l'homme. A ne consid�der m�me que les lettres et billets tels qu'une personne comme moi sans vocation publique les peut �crire et recevoir, quelle diff�rence de ne communiquer que de vive voix avec les pr�sents ou aussi par �crit avec les absents! Je laisse encore en doute si cette diff�rence est plus en bien qu'en mal, mais toujours est-elle grande. Je suis quelquefois comme un port, un march�, o� il arrive et d'o� il part des id�es... (26 avril 1800)Soignez votre petit gar�on, ma ch�re Isabelle, mais ne soyez pas si en peine de lui. La vie est-elle une si belle chose qu'il faille d�plorer le sort de ceux qui en sortiraient lorsqu'� peine ils y sont entr�s? ... (10 juillet 1804)
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