Mémoire de guerre et construction de la paix mentalités et choix politiques : Belgique, Europe, Canada
C'est au XXe siècle que les guerres ont le plus endeuillé l'humanité. Qu'elles soient de destruction massive, de décolonisation ou génocidaires, elles ont touché de plein fouet les populations civiles, remodelant des sociétés entières. Lorsqu'elles se disaient interventions chirurgicales, humanitaires ou anti-terroristes, elles n'en suscitaient pas moins nombre de questionnements sur leur légitimité. Le Canada et l'Europe, notamment la Belgique, ont souvent été acteurs et/ou victimes des conflits de ce siècle. Tant les sociétés civiles que les dirigeants politiques tentèrent d'en tirer les enseignements pour construire une paix durable, promouvoir le désarmement et créer des institutions internationales aptes à prévenir les conflits. La mémoire des guerres et la construction de la paix s'avèrent, en effet, intrinsèquement liées dans les expériences de nos peuples, l'histoire des mentalités et les options politiques de nos gouvernements. Pour explorer ce thème, l'approche comparative et l'interdisciplinarité sont apparues méthodologiquement fructueuses au Centre d'études canadiennes et au Pôle Bernheim d'études sur la paix et la citoyenneté de l'Université libre de Bruxelles, qui ont coordonné ce projet rassemblant des experts européens, canadiens et américains.