Molière

Jean Serroy

Deux jeunes gens profitent de l'absence de leurs pères pour mener à bien leurs amours. Lorsque les pères reviennent, ils découvrent les fredaines de leurs fils pour lesquels ils avaient d'autres projets de mariage. Toutes les ruses de Scapin viennent alors s'opposer à leur volonté de faire plier les jeunes gens. Le sujet de sa pièce, en 1671, Molière l'emprunte à une comédie latine de Térence. Mais il y ajoute la figure de Scapin, farceur sublime qui mène le jeu, fourbe génial qui enferme son maître en un sac et va jusqu'à jouer le mort, avant de ressusciter d'un bond. Tout le talent de Molière est bien là, dans cette savante alliance de la comédie et de la farce, dans cette diversité de ressources comiques unies par une secrète alchimie dont on ne saurait percer le secret.

comédie, 1671

Les fourberies de Scapin

L'édition reproduit le texte et la préface (p. 35-42) de la première édition originale datée de mars 1669. Présentation, p. 7-30. Dossier de plus de 70 pages: chronologie, notice, mises en scène de Tartuffe, notes, résumé.

Le Tartuffe

Gilles Lipovetsky

Pantallas de cine, de televisión, de ordenador, de videojuegos, de agenda electrónica, de teléfono móvil, de GPS, táctiles, de vigilancia, de Internet, y todas las pantallas del mundo en un mundo que filtra la realidad a través de las pantallas. La vida se ha convertido en espectáculo de consumo de masas y la realidad necesita ser filmada y verse en una pantalla para que se considere real. Lo prueban las nuevas formas de hacer cine (tecnología digital, caída de la primacía del argumento), las nuevas retóricas de la televisión (reality-shows, deportes con efectos especiales), el cine «anticanónico» de los países oprimidos, el meteórico ascenso de la publicidad, la aparición de los nuevos documentales. La pantalla global, que contextualiza alrededor de cuatrocientas películas y no desaprovecha los guiños cinéfilos ni los codazos anticinéfilos (algunos de los cuales podrían herir la sensibilidad del lector espectador), está hábilmente organizado para que se pueda leer como una historia compacta de las metamorfosis técnicas del cine, tal como lo inventaron los hermanos Lumière (cine realista de masas, cine tipificador) y Georges Méliès (cine fantástico, cine experimental), y al mismo tiempo como un ensayo de estética que sostiene que el cine, a diferencia de las artes de la época vanguardista, no entró en conflicto con la sociedad de consumo, sino que se adaptó a ella, influyó en ella, formateó su conducta diaria, sus fantasías y su concepción del mundo. Y mientras generaba en el plano de sus virtualidades y potencias un infinito linaje de pantallas que garantizaban la cuadratura de la realidad, se convirtió en hipercine, en todopantalla, en modelo artístico, social y antropológico (Homo pantalicus), y en principal punto de referencia de una sociedad que, como ha descrito Lipovetsky en obras anteriores, se caracteriza precisamente por haber destruido todos los grandes sistemas referenciales. El cine, con su parentela de miradas y pantallas, es la expresión por excelencia de la sensibilidad del mundo actual. El cine no está pues en decadencia, sino todo lo contrario; el cine está en una fase de transformación fructífera y con él todo el mundo audiovisual. «Un libro utilísimo que hace que nos demos cuenta del increíble camino que hemos recorrido en unos decenios» (Le Monde). Gilles Lipovetsky y Jean Serroy han sido los primeros en reconocer que la pantalla no materializará todas sus potencias sino con guías de sentido como la cultura del libro y las humanidades clásicas. Adelante con la pantalla-libertad, pero sin olvidar la pantalla asistida, «concienciada», sin la cual no sería más que humo» (Libération). Gilles Lipovetsky, sociólogo, es el autor de los celebrados ensayos La era del vacío, El imperio de lo efímero, El lujo eterno, El crepúsculo del deber, La tercera mujer, Metamorfosis de la cultura liberal, Los tiempos hipermodernos, La felicidad paradójica y La sociedad de la decepción.

Cultura mediática y cine en la era hipermoderna

La pantalla global

Die schönsten Universitäten

Le sens même de la culture s’est transformé en profondeur. Mode, publicité, tourisme, art-business, star-system, urbanisme : plus rien aujourd’hui n’échappe à l’ordre de la culture. Celle-ci est devenue une culture-monde, celle du technocapitalisme généralisé, des industries culturelles, du consumérisme global, des médias et des réseaux numériques. Transcendant les frontières et brouillant les anciennes dichotomies entre « civilisation » des élites et « barbarie » de la populace, elle affiche une vocation planétaire et s’infiltre dans tous les secteurs d’activité. Comment la penser à l’heure de l’hypercapitalisme culturel ? Quel monde dessine la culture-monde des marques internationales, du divertissement médiatique, des réseaux et des écrans ?Gilles Lipovetsky et Jean Serroy, tout en analysant ce bouleversement, avancent des pistes d’action possibles visant à faire reculer l’empire croissant du consumérisme et la désorientation généralisée de l’époque. Et si les années qui viennent étaient, paradoxalement, celles d’une « revanche de la culture » ?Gilles Lipovetsky, philosophe-sociologue, a publié de nombreux essais sur les transformations de la société contemporaine. Jean Serroy, professeur d’université, est l’auteur de divers ouvrages sur la littérature du XVIIe siècle ainsi que sur le cinéma. La Culture-monde est leur second livre en collaboration, après L’Écran global.

Réponse à une société désorientée

La Culture-monde

Pierre Corneille

Il faut lire Le Cid dans sa première version, celle de 1637, qui explose comme un coup de tonnerre, avec la fougue de la jeunesse, le flamboiement du sang, les trompettes de la victoire. On s'aime, on se déchire, on libère sa patrie en quelques heures parmi les plus intenses de notre théâtre. Drame du conflit entre les sentiments passionnés et les dures contraintes du devoir moral et politique, la pièce offre une liberté de ton et une audace formelle que Corneille, pour se conformer aux codes d'une dramaturgie classique en train de se mettre en place, s'attachera par la suite à atténuer, mais dont le texte original, que cette édition restitue, conserve l'éclat.

tragi-comédie, 1637

Le Cid

George Sand

Un champi, c'est un enfant abandonné dans un champ. Un champi suscite la crainte et la méfiance des paysans. Un champi a mauvaise réputation. François est un champi élevé par sa nourrice Zabelle. Mais Cadet Blanchet, le meunier chez qui elle loge, l'oblige à s'en séparer. Le jeune garçon est alors recueilli par Madeleine, une femme au grand cœur qui n'est autre que l'épouse de... Cadet Blanchet. Avec l'aide de Zabelle, Madeleine nourrit et instruit François en cachette. Petit à petit, une relation particulière va unir le champi à sa mère adoptive.

Jean Serroy

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