Cheveux Emmeles
Court est le printemps, Qu'y a-t-il dans la vie Qui soit immortel? Et j'autorisai sa main Sur la rondeur de mes seins Ignorant la Voie Insouciants de l'avenir Meprisant la gloire, Seuls ici s'aimant d'amour Toi et moi nos deux regards Veritable hymne a l'amour, a l'art, et a la jeunesse, Cheveux emmeles (Midaregami) devient lors de sa parution en 1901 la reference de toute une generation de poetes. La jeune Yosano Akiko renouvelle alors puissamment le genre poetique du tanka (poeme de trente et une syllabes) et libere l'expression de la sensibilite feminine. Les 399 poemes du recueil disent tous la passion naissante de l'auteur pour son futur mari, poete lui aussi, dans une celebration aerienne du printemps et l'evidence joyeuse d'un coeur amoureux. Cette oeuvre capitale du romantisme japonais est ici traduite pour la premiere fois dans son integralite en langue occidentale.