Crash au mont-blanc les fantômes du malabar princess

Le 3 novembre 1950, le Constellation Malabar Princess de la Compagnie Air India s'écrase à quelques mètres du sommet du mont Blanc faisant quarante-huit victimes, sans compter le guide qui conduisait la caravane de secours. Rapidement une rumeur se répand à Chamonix : l'avion transportait un trésor en lingots d'or et en bijoux... La tragédie du Malabar fit la une de la presse internationale ; elle inspira Henri Troyat pour son roman La Neige en deuil, qui sera ensuite adapté au cinéma avec Spencer Tracy dans le rôle principal. Le 24 janvier 1966, le Boeing 707 Kangchenjunga appartenant à la même compagnie se crashe avec cent dix-sept personnes à bord, au même endroit que le Malabar. Erreur d'appréciation ou collision ? Un avion militaire italien aurait disparu des radars en même temps que l'appareil d'Air India. Une expédition emmenée par l'alpiniste René Desmaison et composée de journalistes et techniciens de l'ORTF, redescend des pièces qui, prétendent-ils, ne sont pas d'un Boeing. Le dossier n'en est pas moins classé. En mai 1991, au terme d'une minutieuse investigation, après avoir retrouvé et recoupé de nombreux documents et témoignages, Françoise Rey publie le récit aussi stupéfiant que palpitant de cette double tragédie et en délimite avec précision les zones d'ombre. Depuis lors, cette histoire ne cesse d'inspirer conteurs, écrivains ou cinéastes en quête d'une intrigue riche en coïncidences, baignée par le mystère et nourrie de souvenirs que travaillent la culpabilité ou le mensonge. Tout ce qui a été raconté depuis plus de vingt ans sur les catastrophes d'Air India doit quelque chose à ce livre, dont la réédition était attendue.