Une nuit à la bibliothèque suivi de Fuochi Sparsi
L’idée d’Une Nuit à la Bibliothèque, pièce créée d’abord en italien à Parme en 1999, est simple : quand la ville dort, la bibliothèque s’éveille, se parle à elle-même par les livres qu’elle contient. Donc ce que voient et entendent les spectateurs, installés à la place des lecteurs, c’est la promenade secrète des livres, la nuit. Les livres se sont incarnés, et ils parlent entre eux. A travers leur conversation s’esquisse une réflexion sur le passé et l’avenir de la lecture et des lecteurs, sur le réel et l’illusion. Des fantômes passent puis s’en vont en effaçant leurs traces, quelque chose de très troublant a lieu, comme si le devenir-monde des livres un instant avait pris corps. Fuochi Sparsi est le texte d’un spectacle qui ne peut être donné qu’à la Fondation Magani-Rocca, en Emilie, où il se déroule comme une visite clandestine parmi les tableaux d’une collection où dominent un portrait de groupe de Goya et des œuvres de Morandi.