Une vieille maîtresse
Un homme, Marigny, pris entre une sylphide et une catin. La sylphide, c'est sa femme, Hermangarde ; la catin : Vellini, une Espagnole qui n'est même pas belle mais lui a empoisonné le cœur, le sexe et le sang. Marigny, retiré dans le Cotentin, s'est juré de rompre. Mais, un jour qu'il se promène à cheval le long de la mer, il retrouve Vellini ; et la pure Hermangarde, dans une des scènes les plus «diaboliques» de l'œuvre de Barbey, sous une effroyable tempête de neige, assistera, collée à la fente d'une fenêtre, aux furieux ébats du couple et manquera d'en mourir. «Tu passeras sur le cœur de la jeune fille que tu épouses pour me revenir !» avait prédit la Vellini. Publié en 1851, le roman fit scandale mais Théophile Gautier déclara : «Depuis la mort de Balzac, nous n'avons pas encore vu un livre de cette valeur et de cette force.»