Le dernier mort de Mitterrand
L e 7 avril 1994, François de Grossouvre est retrouvé mort dans son bureau, au coeur du Palais de l'Elysée, à deux pas de François Mitterrand dont il a été l'un des plus fidèles compagnons de route. Les murs capitonnés ont étouffé le bruit du 357 Magnum Manurhin que cet amateur d'armes, responsable des chasses présidentielles, a retourné contre lui-même. Le bruit mais pas l'onde de choc qui va secouer le premier cercle des mitterrandiens. François de Grossouvre, aristocrate maurrassien passé par la Résistance, industriel tissant ses réseaux en Afrique, ancien membre des services spéciaux, n'était plus le séducteur élégant, le financier des campagnes électorales, mais un homme amer, un ami déçu, un Belphégor errant dans les couloirs de l'Elysée. Pourquoi et comment ce ministre de la vie privée de François Mitterrand, parrain de Mazarine, alors le secret le plus défendu de la République, a-t-il décidé d'en finir ? Pourquoi et comment va-t-il dénoncer aux journalistes et aux juges les malversations et les dérives d'une Mitterrandie crépusculaire ? Voici le sujet de ce livre : le roman du pouvoir qui broie les hommes. Le roman d'une amitié amoureuse, celle qui lia deux hommes au-dessus de la foule des courtisans.