Unica Zürn
" Quand vient le printemps elle part avec son ami pour l'île de Ré. Elle se remet à travailler. A peine le croit-elle, mais elle réalise des dessins d'une certaine qualité. Et surtout elle retrouve la concentration qui lui est nécessaire pour faire des anagrammes. La proximité de la mer, le sentiment, quand elle nage, d'une grande profondeur sous les pieds lui donnent un vertige de liberté, une nouvelle sensation de bonheur. Depuis toujours obsédée par les visages, elle dessine des visages. Après un premier moment où la plume "nage" en hésitant sur le papier blanc, elle découvre la place dévolue au premier œil. Ce n'est que lorsqu'on la regarde du fond du papier qu'elle commence à s'orienter et que, sans peine, un motif s'ajoute à l'autre. " (L'Homme-Jasmin)