Pierre Michon

Small Lives (Vies minuscules), Pierre Michon's first novel, won the Prix France Culture. Michon explains that he wrote it to save my own skin. I felt in my body that my life was turning around. This book born in an aura of inexpressible joy and catharsis rescued me more effectively than my aborted analysis. Le Monde calls it his chef d'oeuvre. A bolt of lightening. In Small Lives, Michon paints portraits of eight individuals, whose stories span two centuries in his native region of La Creuse. In the process of exploring their lives, he explores the act of writing and his emotional connection to both. The quest to trace and recall these interconnected lives seared into his memory ultimately becomes a quest to grasp his own humanity and discover his own voice.

Small Lives

Kralın Bedenleri

"Originally published in two volumes as Mythologies d'hiver, Editions Verdier, Lagrasse, 1997, and Abbes, copyright Editions Verdier, Lagrasse, 2002."

Winter Mythologies and Abbots

Les onze

"Rimbaud the Son," widely celebrated upon its publication in France, investigates the life of a writer, the writing life, and the art of life-writing. Pierre Michon in his groundbreaking work examines the storied life of the French poet Arthur Rimbaud by means of a new literary genre: a meditation on the life of a legend as witnessed by his contemporaries, those who knew him before the legends took hold. Michon introduces us to Rimbaud the son, friend, schoolboy, renegade, drunk, sexual libertine, visionary, and ultimately poet. Michon focuses no less on the creative act: What presses a person to write? To pursue excellence? The author dramatizes the life of a genius whose sufferings are enormous while his ambitions are transcendent, whose life is lived with utter intensity and purpose but also disorder and dissolution--as if the very substance of life is its undoing. "Rimbaud the Son" is now masterfully translated into English, enabling a wide new audience to discover for themselves the author "Publishers Weekly" called "one of the best-kept secrets of modern French prose."

Rimbaud the Son

« L’accouplement est un cérémonial – s’il ne l’est pas c’est un travail de chien. » Au début des années soixante, un jeune homme est nommé instituteur dans un village du Périgord, le pays des grottes préhistoriques, entre Les Eyzies et Montignac. Dense, tendu, plein de fulgurances et d’emportements le roman fait de cette terre l’espace à vif d’une quête amoureuse. Yvonne, la belle buraliste, porte en elle la brûlure du désir, tout le mystère de la différence des sexes – l’origine du monde.

Les deux Beune

récit

Vies minuscules

Vidas Minusculas

With his debut into English, 'Masters and Servants' captures the intimate and intricate detail work of five artists' lives through exquisitely crafted fiction. The Arles postmaster Roulin reveals Van Gogh's yellow countryside. Spanish women haunt the corners of Goya's Madrid, singsonging his eccentricities. Watteau's secret erotic portraiture captivates a parish priest. Lorentino, an obscure disciple of Piero della Francesca, daydreams of his master while bartering one of his finest paintings for a pig. A stranger spies on Claude Lorrain, becoming mesmerised by the painter's relationship to his landscape, slowly hypnotised by the beauty of the woodlands, as is Lorrain's brush.

Masters and Servants

Quand il arrive à Castelnau, un village au fin fond de la Dordogne, tout près de Lascaux, le narrateur a vingt ans. C'est son premier poste. Derrière le rideau gris des pluies de septembre, entre deux dictées, le jeune instituteur s'abandonne aux rêves les plus violents - archaïques, secrets et troubles comme les flots que roule, en contrebas les maisons, la Grande Beune. Dans ces contrées où se rejoue encore dans une forme ancienne l'origine du monde, le sexe sépare deux univers. Celui des hommes, prédateurs, frustes mais rusés - terriblement. Et puis celui des femmes, autour de deux figures que l'écrivain campe magistralement. Hélène, l'aubergiste, mère emblématique, et Yvonne, à la beauté royale, qui suscite chez le narrateur une convoitise brûlante et toutes les variations d'un émoi qu'il nous fait partager au rythme de sa phrase : emportée comme un galop de rennes dans une ère révolue, retournée en une scène grotesque où des enfants exhibent l'animal vaincu, mordante ou fuyante comme le loup des peintures rupestres.

La Grande Beune

" Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d'alors apparussent comme des apparitions " écrivait Van Gogh il y a justement un siècle. Ces portraits, on peut douter qu'ils apparaissent aujourd'hui : comble de la valeur marchande, ils sont aussi peu visibles que les effigies des billets de banque. C'est que Van Gogh, qui accessoirement était peintre aussi, est une affaire en or. Dans cette affaire, il est bien au-delà de son œuvre maintenant, nulle part. J'ai voulu le voir en deçà de l'œuvre ; par les yeux de quelqu'un qui ignore ce qu'est une œuvre, si ce phénomène était encore possible à la fin du siècle dernier ; quelqu'un qui vivait dans un temps et dans un milieu où la mode n'était pas encore que tout le monde comprît la bonne peinture : ce facteur Roulin qui fut l'ami d'un Hollandais pauvre, peintre accessoirement, en Arles en 1888. Et bien sûr je n'y suis pas parvenu. Le mythe est beaucoup plus fort, il absorbe toute tentative de s'en distraire, l'attire dans son orbite et s'en nourrit, ajoutant quelques sous au capital de cette affaire en or, sempiternellement. Cet échec est peut-être réconfortant : il me permet de penser que le facteur Roulin se tient nécessairement devant qui l'évoque à la façon d'une apparition, comme le voulait celui qui le fit exister. P. M.

Vie de Joseph Roulin

roman

Yağmur durmadı

Vite minuscole

Quand il arrive à Castelnau, un village au fin fond de la Dordogne, tout près de Lascaux, le narrateur a vingt ans. C'est son premier poste. Derrière le rideau gris des pluies de septembre, entre deux dictées, le jeune instituteur s'abandonne aux rêves les plus violents - archaïques, secrets et troubles comme les flots que roule, en contrebas des maisons, la Grande Beune. Dans ces contrées où se rejoue encore dans une forme ancienne l'origine du monde, le sexe sépare deux univers. Celui des hommes, prédateurs, frustes mais rusés - terriblement. Et puis celui des femmes, autour de deux figures que l'écrivain campe magistralement. Hélène l'aubergiste, mère emblématique, et Yvonne, à la beauté royale, qui suscite chez le narrateur une convoitise brûlante et toutes les variations d'un émoi qu'il nous fait partager au rythme de sa phrase : emportée comme un galop de rennes dans une ère révolue, retournée en une scène grotesque où des enfants exhibent l'animal vaincu, mordante ou fuyante comme le loup des peintures rupestres.

Tablee Suivi de Fraternite

Este libro es una apasionante mezcla de biografía, ensayo y poema en prosa, un intento de llenar ese hueco dejado por las cartas perdidas que el jovencísimo Rimbaud enviaba a los poetas consagrados de su tiempo, una tentativa de ir más allá de la reducción de Rimbaud a mito tradorromático, a pintoresco eslabón de una tradición literaria. Muy al contrario, esta obra inclasificable es us viaje a lo lagro de todos los viajes de Rimbaud, de todos sus intentos de huida -de la familia, de la poesía...- y de su huida definitiva a África. Una memorable reinvidicacioón de Rimbaud escrita por el último gran escritor maldito de la literatura francesa.

Rimbaud el hijo

Smith

Pierre Michon ist einer der bedeutendsten französischen Gegenwartsschriftsteller. Im Mittelpunkt seiner neuen Erzählung »Die Elf«, einer meisterhaft vertrackten historischer Novelle, steht das berühmteste Gemälde der Französischen Revolution, das im Louvre hinter Panzerglas hängt und elf Direktoriumsmitglieder im Jahr II der Schreckensherrschaft porträtiert. Michon erzählt von dem Maler und dessen Familiengeschichte, von den elf Porträtierten und davon, wie und warum der Künstler den Auftrag zu diesem Bild erhielt - evozierend, akribisch, mit essayistischen Bemerkungen und Ausführungen. Dieses besondere Bild, »Die Elf«, schreibt Michon, bilde Geschichte nicht ab, sondern »sei« Geschichte, ihr Schrecken. Seine ebenso knappe wie virtuose Erzählung baut eine ganz eigene Spannung auf und hält sie, bis zum überraschenden Schluß.

Die Elf

Cuando el narrador de esta novela llega a Castelnau, muy cerca de Lascaux, tiene veinte años y se enfrenta a su primer trabajo. Allí el joven profesor se abandona a los sueños más violentos, arcaicos, secretos y turbulentos. En estas comarcas, donde aún se representa a la manera antigua el origen del mundo, el sexo separa dos universos: el de los hombres, depredadores, frustrados pero terriblemente astutos, y el de las mujeres, que gira en torno a dos figuras que el escritor describe magistralmente. Hélène, la posadera, emblema de la madre universal, e Ivonne, la belleza misma, que provoca en el narrador un deseo ardiente. «Con una prosa a la que la madurez ha llevado a la cima de la precisión carnal, de la sensualidad en sus evocaciones tiernas o brutales, Pierre Michon describe un universo de evidencias y de misterios cuyo recuerdo nos perseguirá» (Jorge Semprún).

El origen del mundo

Walter Benjamin dijo que toda gran obra crea un género o acaba con él: estas Vidas minúsculasparecen cumplir ambos movimientos en uno solo. A través de sus ocho capítulos Michon era la figura del biógrafo biografiado, o de una autobiografía hecha a base de la reconstrucción de las vidas ajenas: vidas minúsculas de sus abuelos, sus compañeros de clase en un internado de la provincia francesa, de aquel niño huérfano que, como un «Rimbaud fracasado», se va a África en busca de una fortuna quimérica. Mezcla sabia e irrepetible de géneros para crear un género nuevo, el lector perspicaz apreciará cómo toda una zona de las letras francesas de hoy en día sale de este pequeño volumen: de la forma en que Michon mezcla dosis exactas de Flaubert, Rimbaud, Faulkner, Proust y Jean Genet para dar con un tono nuevo, tierno y seco a un tiempo, un estilo extremadamente preciso hecho de minuciosas combinaciones de información e invención, de memoria y reescritura de la memoria. Con motivo de la publicación de Rimbaud el hijo ya señalábamos que Vidas minúsculas, primer libro de Pierre Michon, es reconocido en Francia como uno de los clásicos indiscutibles de las letras contemporáneas. Publicado originalmente en 1984 por Gallimard, sólo los críticos más agudos ?y el jurado del premio France Culture? supieron ver lo que este libro suponía: una corriente de aire fresco y, al mismo tiempo, un puñetazo en el estómago a las letras epigonales, ensimismadas y solemnes de aquellos años. Jean Pierre Richard, uno de los más grandes críticos de la Francia de hoy, señaló que el asunto secreto de Vidas minúsculas podía formularse en esta pregunta: «¿Por qué causas, de qué manera un hombre se convierte en escritor?» Es decir: ¿por qué, casi a sus cuarenta años y en el trance de escribir su primer libro, Michon se ve obligado a mirar atrás y reconstruir su vida en el espejo de las humildes vidas ajenas, de esas existencias de provincia cuyo destino encierra toda la estupidez y toda la grandeza de la condición humana? ¿Por qué, a las puertas del siglo XXI, un escritor francés debe arbolar una genealogía íntima que lo remonta a un mundo rural, pobre y doméstico que hundió sus raíces hace ya muchas generaciones? ¿Es este libro, minúsculo y grandioso, el fruto duro y dulce de un árbol centenario? Sí, puede que estas preguntas sirvan de pórtico para Vidas minúsculas. Pero sólo el gran talento de Michon podía responder a ellas con un libro tan contundente e inolvidable como éste. «Vidas ejemplares cuya simple condición humana, aunque fallida tiene el valor de una redención... Hay que leer, releer y dar a conocer esta escritura esencial de nuestra generación» (Jean-BaptisteHarang, Libération). «Un texto fundacional» (Thierry Guérin, La République). «Una cosa debe quedar clara: Pierre Michon es uno de los maestros de la prosa francesa de los últimos años... Estas Vidas minúsculas son inaugurales, invisibles y mudas, son vidas a las que sólo el genio de la lengua y del estilo podía sustraer del mutismo y de la inexistencia» (K. Kéchichian, Le Monde).

Pierre Michon

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