Sergio Leone Quelque chose à voir avec la mort
La fusillade finale du Bon, la Brute et le Truand est, pour Quentin Tarantino, "une des meilleures séquences d'action de tous les temps". De ses personnages de Reservoir Dogs, il disait aussi : "Ils sont en uniforme... comme ces personnages que Leone habillait avec des cache-poussières." Voici, à hauteur d'homme et d'oeuvre, la biographie définitive de Sergio Leone, l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma. Grâce à une recherche monumentale qu'une existence complexe exigeait, et à l'analyse approfondie de ses films comme de quelques-uns de ses légendaires projets, Christopher Frayling porte sur l'auteur de Pour une poignée de dollars un regard précieux. Cette biographie (qui succède, dans la même collection, à celles de John Ford ou de Howard Hawks) est aussi l'exploration de la fascination de l'Amérique et de sa frontière, dépassant le seul cinéma de Leone comme son cinéma le dépassait lui-même. Un Sergio Leone attachant revit : son implication dans le cinéma italien, du Voleur de bicyclette, dans lequel il fait une apparition, aux péplums de la fin des années 1950, sa rencontre avec Clint Eastwood et Ennio Morricone, jusqu'à sa mort inattendue après un dernier chef-d'oeuvre, Il était une fois en Amérique, qu'il mit plus d'une décennie à réaliser. "Lorsque le cercueil est arrivé, raconte Frayling, Ennio Morricone a joué une version lente du thème d'Il était une fois dans l'Ouest. Fellini s'est alors levé et a dit : "J'ai le sentiment d'un collègue qui a travaillé joyeusement à quelque chose qui l'a rendu heureux : une présence et une voix, pleines d'amour pour le cinéma.""
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Philippe Giordano@phgrdn