Le film et son double : boniment, ventriloquie, performativité
Le film et son double : boniment, ventriloquie, performativité
Déplacé de la salle à l'écran de l'ordinateur, dissocié de son dispositif technologique traditionnel, le film rencontre aujourd'hui de subtiles métamorphoses. Il semble persister sous son avatar numérique à la manière d'une promesse, d'un fantôme ou d'un double. On observe en effet dans le champ du cinéma expérimental et de l'art contemporain de nombreuses stratégies artistiques qui tentent de remplacer le film par un simple énoncé sous la forme de conférences illustrées, de lectures ou de performances. Peut-on faire un film avec des mots?0Faisant suite à Sortir du cinéma, publié par le MAMCO en 2013, Le Film et son double se propose d'étudier le devenir performatif du cinéma à travers cinq catégories spéculatives : le film papier, le film script, le film conférence, le film boniment, le film mouvement. Un film peut-il exister sous la forme d'un collage ou d'une suite visuelle? Le script peut-il se substituer à l'œuvre? Une conférence est-elle un film performatif? Peut-on pénétrer dans l'écran pour raconter une fable? Les mouvements sociaux d'occupation des places relèvent-ils du cinéma vivant?