Qu'avons-nous fait de l'au-delà ?
Fragments d'un discours interrompu sur les urnes funéraires
Qu'avons-nous fait de l'au-delà ? Fragments d'un discours interrompu sur les urnes funéraires
" Une première difficulté à lever est l'idée reçue que l'au-delà est une affaire a-politique. Le constat habituel est celui d'une privatisation de l'au-delà, entendez de la croyance en l'au-delà, car de ce dernier l'acte de décès semble admis par la raison commune, rangé aux oubliettes de la superstition d'antan. A ce titre, on voudrait empêcher toute discussion publique sur l'au-delà : le corps de nos morts, les rites dont nous les entourons, et ceux que nous souhaitons pour nous-mêmes. Ou alors, on souhaiterait que les problèmes soient résolus par la petite porte, en biaisant, sous des prétextes environnementaux et même, je n'invente pas, commerciaux. On voudrait croire que vivre ensemble s'arrête à la mort, que nos morts ne nous précèdent pas, ne nous habitent pas.. "