La soleil, la lune et les étoiles au Moyen Âge
Soleil, Lune, Étoiles : leur présence, si l’on fait appel à ses souvenirs de lectures, n’est pas très fréquente dans les œuvres romanesques ou épiques du xiiième siècle. Mais si leurs apparitions sont rares, elles ont toujours, ou presque, une fonction que l’on peut qualifier dès maintenant de magique ou de mystique ; soleil, lune, étoiles remplissent alors le rôle de signes ; ils annoncent des situations, des conjonctures romanesques parfois conventionnelles, parfois plus originales : ils s’intègrent alors dans l’action ; ou ils font partie d’un climat amoureux, ils sont les attributs de scènes courtoises ; ou ils ouvrent un chemin mystique aux héros. Ils remplissent assez rarement un rôle utilitaire, plus rarement un rôle purement esthétique, suscitant la seule émotion artistique chez l’auditeur, ainsi que le public moderne y est habitué depuis les romantiques : « Pâle étoile du soir, messagère lointaine... » écrivait Musset.