Lettres persanes
L’Orient et l’Occident, le sérail et les salons, les intrigues des sultanes et la coquetterie des Parisiennes, les songes du harem et les propos de café, les muftis et le pape, les gouvernements réels et les constitutions imaginaires... Voilà de quoi se nourrit la correspondance entretenue par Usbek et Rica, seigneurs persans partis à la découverte de la France de Louis XIV, avec leurs amis demeurés à Ispahan. Révolutionnaire par sa forme – « mes Lettres persanes apprirent à faire des romans en lettres », écrivait Montesquieu –, satirique et enjouée, cette oeuvre offre un condensé des théories les plus audacieuses de l’auteur. Éloge du rationalisme et de l’esprit critique, réflexion sur le bonheur, plaidoyer pour une politique et une religion raisonnables : la philosophie tient tout entière dans ce livre en apparence badin, qui s’est imposé comme l’un des premiers grands chefs-d’oeuvre des Lumières.