Violence et télévision autour de l'exemple canadien
Le massacre de l'École polytechnique à Montréal en 1989 ou bien encore le meurtre de la jeune Marie-Eve Larivière en 1992 ont fait rebondir le débat sur la violence à la télévision au Canada. Plus d'un million de personnes ont signé, à la suite de ce dernier drame, une pétition réclamant un renforcement du contrôle du contenu des programmes. Quelques faits sordides et sanglants ont eu le même impact sur une société américaine déjà ébranlée par les émeutes de Los Angeles et le revisionnement incessant de lynchages en direct, qu'il s'agisse de l'assassinat de touristes européens en Floride ou du meurtre gratuit du père de Michael Jordan par deux adolescents en Géorgie. Un débat identique se déroule alors aux États-Unis où, au début du mois d'août 1993, producteurs et directeurs de chaînes réunis à Los Angeles tentent d'élaborer un code de bonne conduite visant à réduire l'omniprésence de la violence sur les écrans de télévision américains. En France, le CSA adresse régulièrement des mises en garde aux chaînes, y compris publiques, contre les dérives de la programmation en ce qui concerne la violence et la sexualité