Le Nord-Cameroun à travers ses mots dictionnaire de termes anciens et modernes : province de l'extrême-nord
Le lecteur qui s'aventure dans la littérature relative au Nord-Cameroun, et plus largement, au bassin du lac Tchad, peut être décontenancé par le nombre de termes inconnus qu'il y trouvera, et pour lesquels les dictionnaires ne lui seront généralement d'aucune aide. Certains de ces vocables ont été intégrés dans le français administratif courant, comme " lamido ", " laouane ", " djaouro ", etc. D'autres ont acquis droit de cité en géographie ou en pédologie, comme " mayo ", " yaéré ", " karal ", " hardé ", entre autres. D'autres, enfin, sont entrés dans le français de tous les jours, comme " sekko ", " saré ", " mouskouari ", etc. Certains mots français, enfin, ont pris un sens particulier dans la province de l'Extrême-Nord, et parfois dans l'aire géographique plus vaste où elle s'inscrit. C'est le cas de termes comme " pousse ", " kilo ", " chantier ". Beaucoup de ces mots, d'un usage oral fréquent, se retrouvent peu à l'écrit, sinon dans des rédactions scolaires. A l'occasion de cet inventaire, c'est un véritable voyage dans le temps et dans les cultures qui est proposé, partant du début du XIXe siècle pour arriver à la période la plus contemporaine.