Le corpus lucanien (Luc-Actes) et l'historiographie ancienne Quels rapports ?
Dans la recherche biblique, les consensus sont rares. Formulée par Dibelius au début du xxe siècle, la thèse qui fait de Luc « le premier historien chrétien » en est un. Dans le Nouveau Testament en effet, l’auteur à Théophile est le seul à retracer le devenir de l’Eglise au lendemain de Pâques, composant une œuvre en deux tomes : « Luc-Actes » (B.W. Bacon ; H.J. Cadbury). Si ce geste est original, il n’échappe toutefois pas aux influences et dépendances face aux pratiques anciennes d’écriture. C’est à explorer ces liens que se consacre le présent volume, fruit d’un colloque organisé en 2017 à Fribourg. Entre reprises et développements des modèles et pratiques littéraires de l’Antiquité, l’écriture de Luc, l’historien, est ainsi profilée. In biblical research, consensus is rare. Formulated by Dibelius at the beginning of the 20th century, the thesis that Luke is “the first Christian historian” is one such. Among the authors of the New Testament, Luke is alone in tracing the future of the Church after Easter, composing a two-volume work (B.W. Bacon ; H.J. Cadbury). If this action is original, it does not escape influences from ancient historiography. It is to explore these links that this volume is dedicated.