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ébranlait tout à son époque. Et penser les sciences par leur milieu permet de voir à la fois la naissance de la singularité de ces sciences, et la manière dont elles ont importé– en in- cluant leur possibilité de bêtise.

Deleuze et Guattari disent même «penser par le milieu comme l'herbe pousse».

participent à la vie de nos corps? La nature, au fond, c'est une idée assez vide; mais lidée que «la nature n'existe pas» me semble, elle, faire partie de l'arsenal académique destiné à choquer, à scandaliser.

qu'elles prétendent occuper tout le terrain. Les sciences, lorsqu'elles prétendent avoir la réponse enfin rationnelle, causent des ravages écologiques aux trois sens de Guattari -ra- vages des rapports que nous entretenons avec ce qui nous importe, ce qui nous affecte, ce qui nous émerveille, qui se trouvent rempla- cés par «ce qu'il faut savoir». L'un des grands enjeux de notre temps c'est que le savoir soit transformateur, quil éveille l'imagination, quil rende le monde encore plus intéressant,

Mais, pour en revenir à lensemble de ces nouvelles formes de faire connaissance qui font involuer le rapport «la science définit son objet», elles ont en commun de mettre en éga- lité virtuelle un lecteur non spécialisé et un spécialiste, et de le faire par le haut - non pas par la vulgarisation, par la communication des connaissances produites, mais par le partage ces des questions qui permettent de situer ces connaissances, de les apprécier et de pouvor, le cas échéant, leur demander des compts comptes lorsqu'elles deviennent envahissantes, lors-

La rationalité qui nous fait privilé- gier les monocultures, dans les champs ou à l'école, est destructrice de mondes. Et les corps eux-mêmes ne fonctionnent pas comme un tout fait de parties ayant chacune leur rôle, ce sont des sites de partenariats enchevêtrés, aventurés et métamorphiques.